#1 ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE
Une personne présentant une dysphorie de genre ne se reconnaît pas dans celui qui lui a été assigné à la naissance et correspondant à ses attributs sexuels.
Il s’agit d’une variante normale de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle.
La dysphorie de genre se manifeste très tôt dans l’enfance (comportement, amitié, jeux, vêtements).
C’est à la puberté que la plupart des patients manifestent leur désir de transition vers le sexe de leur choix.
Cependant, on observe des volontés de transition chez des personnes de tous âges, ayant jusque là retardé leur décision pour des problèmes de contexte.
#2 TRAITEMENTS HORMONAUX
La demande de transition des personnes dysphoriques et leur questionnement doivent toujours recevoir l’aide d’un neuropsychiatre qui cautionnera le processus. Il est important que la personne transgenre reçoive de son environnement familial et social la meilleure compréhension concernant son processus de transition. Sans laquelle pourrait se générer une souffrance extrême.
Au stade de puberté précoce (Tanner 2/3) et en cas de demande de transition cautionnée par un neuropsychiatre, le blocage de l’évolution pubertaire peut être obtenu par l’utilisation thérapeutique des analogues du GnRH.
Chez les personnes post-pubères, la détermination de transition est irréversible. L’endocrinologue consolidera ensuite le processus avec toute l’empathie nécessaire et engagera la transition par des traitements hormonaux appropriés.
- Transition HtF : 17 bêta-oestradiol et anti-androgènes (Spironolactone par exemple)
- Transition FtH : préparations retard de testostérone
Les effets de ces traitements se marquent rapidement et apportent un meilleur bien-être à ces personnes présentant une souffrance psychologique parfois sévère.
Les effets sur la santé des traitements hormonaux doivent être surveillés tout au long de cette phase de transition et les facteurs de risques (surpoids, diabète, tabac, problèmes cardiovasculaires,…) correctement pris en charge.
Les traitements hormonaux préparent bien les personnes dysphoriques à la chirurgie de réassignation sexuelle et seront poursuivis après elle en accompagnement de leur vie.
#3 ORGANISATION DE LA CHIRURGIE DE RÉASSIGNATION SEXUELLE
- Chirurgie plastique pour le visage et pomme d’Adam
- Transition HtF : vaginoplastie fonctionnelle (clitoris conçu à partir du gland)
- Transition FtH : phalloplastie avec ou sans prothèse.
Le Professeur Hennen a organisé les prises en charge chirurgicales avec le CHU-Liège pouvant réaliser :
- Chirurgie plastique
- Ovarohystérectomie
- Mastectomie
- Prothèses mammaires
- Castration.
Participent à ce réseau :
- Le service de gynécologie du Professeur Kridelka (CHU Notre-Dame des Bruyères)
- Le service de chirurgie plastique (Professeur J-L Nizet)
- Le service d’urologie (Professeur Waltregny CHU Sart-Tilman)
Les interventions de réassignation sexuelle complète ne peuvent actuellement se faire au CHU Liège. Les patients sont orientés vers des centres compétents.